Alors que les fausses ordonnances concernant la prégabaline sont légion – au point que toute présentation d’une prescription de Lyrica 300 mg par un patient inconnu de l’officine paraisse d’emblée suspecte –, un nouveau risque est signalé par les centres d'évaluation et d'information sur la pharmacodépendance (CEIP). Une augmentation des cas d’overdoses en lien avec l’usage de prégabaline associée à de l’héroïne est constatée au Royaume-Uni depuis quelques années, et un certain nombre de cas d’overdoses ont été signalés en région parisienne en juin dernier. Expérimentalement, on retrouve (chez l’animal, donc potentiellement chez l’homme) une levée de tolérance aux opioïdes en cas d’association à la prégabaline.
Participer à l’addictogivilance
Devant une ordonnance suspecte – typiquement rédigée par un médecin exerçant dans une autre région, présentée par un patient inconnu, sans carte Vitale et prêt à avancer les frais – la vérification de sa recevabilité met souvent en évidence des falsifications grossières : fautes d’orthographe, erreur dans le numéro de téléphone du médecin… Une fois la fraude constatée, il est souhaitable de transmettre le document aux services d’addictovigilance régionaux. Ce partage leur permet d’affiner, en temps réel, leur connaissance des usages détournés de médicaments sous surveillance. Pour cela, se rapprocher des CEIP régionaux dont les contacts sont disponibles sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).