Le Premier ministre Manuel Valls n’a pas mâché ses mots quant à la situation de la branche officine, qui n’aurait pas créé suffisamment d’emplois malgré les sommes qui lui ont été allouées dans le cadre du crédit impôt compétitivité emploi (CICE). Un reproche que les pharmaciens contestent avec vigueur dans la mesure où ces montants auraient déjà été utilisés par l’Assurance maladie dans le cadre des négociations conventionnelles. Restait à l’expliquer aux membres du gouvernement concernés, dont la ministre du Travail Myriam El Khomri. C'est ainsi qu'une délégation composée de Philippe Gaertner, président de la FSPF, Philippe Denry, président de la commission Relations sociales et Formation professionnelle, Pierre Fernandez, directeur général, et Frédéric Loup, du syndicat des pharmaciens de Paris (voir photo ci-dessus), a rencontré la ministre le 12 avril dernier.
Création d'emplois
L’occasion également d'aborder le sujet de l’apprentissage. Il a notamment été question lors de l'entretien de l'accord signé entre les partenaires sociaux de la branche pour améliorer les salaires des préparateurs en contrepartie d'une diminution de celui des apprentis de l'ordre de 120 euros par mois. Mais ce n'est pas tout : la proposition de mettre en place une « licence professionnelle » d'une durée de trois ans a également été présentée. Avec un argument alléchant pour le gouvernement : si elle était actée, 2 000 emplois seraient mécaniquement créés, correspondant à 3 000 apprentis formés en plus, avance la FSPF. Pas négligeable en ces temps de chômage galopant. Favorable au principe de l'apprentissage, Myriam El Khomri aurait donc déclaré « qu’elle demanderait la convocation d’une réunion interministérielle pour faire progresser les discussions sur ce sujet ».