La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2023 permet bien aux officinaux de prescrire des vaccins autres que celui contre la grippe. Mais plusieurs textes réglementaires manquent encore à l’appel, notamment pour que cet acte soit pris en charge par l’Assurance maladie. Outre le décret fixant les conditions de prescription par le pharmacien, l’entrée en vigueur de cette mesure nécessite également la parution de la liste des vaccins que les officinaux pourraient prescrire. L’âge des patients à partir duquel cette prescription officinale sera possible doit aussi être déterminé.
Et la formation ?
Autre condition à la mise en place de cette disposition : la formation des professionnels. En effet, pour pouvoir prescrire ces vaccins, il est demandé aux officinaux de justifier d’une formation spécifique sur leurs indications, le calendrier vaccinal, les éventuelles interactions et contre-indications… Or le cahier des charges fait défaut pour le moment. La rémunération est en revanche connue. Les honoraires perçus par les officinaux pour la prescription et l’administration s’élèveront à 9,60 euros. Depuis le 7 novembre dernier, l’injection seule est, quant à elle, indemnisée à hauteur de 7,50 euros en métropole et de 7,88 euros dans les Drom. Comme le prévoit la convention signée en mars 2022, outre la grippe saisonnière et la Covid-19, les officinaux peuvent désormais vacciner les patients âgés de 16 ans et plus munis d’une ordonnance contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les papillomavirus humains, les infections invasives à pneumocoque, les virus des hépatites A et B, les méningocoques de sérogroupes A, B, C, Y et W ainsi que la rage.