C'est donc au marché des probiotiques que s'attaque Que Choisir, tout au long d'une enquête revenant sur « la réglementation et les propriétés de ces produits » et décryptant « les stratégies commerciales utilisées par les fabricants ». Si l'importance d'un microbiote en bonne santé est rappelée en détails, l'article pointe rapidement le statut de complément alimentaire des probiotiques leur évitant d'avoir à fournir des preuves d'efficacité pour être commercialisés. Le dossier aborde ensuite le volet « business » des probiotiques, décrivant ce marché comme « florissant » et présentant le laboratoire Pileje comme « le leader [qui] assure le meilleur chiffre d’affaires aux pharmaciens ». Le ton est donné.
Les vendeurs en (para)pharmacie
Selon Que Choisir, « plutôt que de mener des études cliniques coûteuses et potentiellement peu concluantes, [les laboratoires] ont trouvé plus payant de contourner la réglementation » sur les allégations santé. Et de détailler leurs astuces dans un encadré illustré par la photographie d'une personne en blouse blanche, ayant tout d'une pharmacienne ou d'une préparatrice conseillant un patient. L'une de ces pratiques déviantes supposées concerne précisément la profession, puisqu'il est question de la formation de « vendeurs en (para)pharmacie » dont la « force de persuasion, lorsqu’ils relaient le discours des marques, crédibilise des arguments pourtant rejetés par les autorités de santé ». On appréciera… ou pas.