C'est une mesure qui avait été introduite en catimini dans le texte du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2023 et confirmée dans sa version 2024. L'obligation de fourniture des produits de contraste aux patients par les cabinets de radiologie eux-mêmes, en supprimant la délivrance officinale, se trouve actuellement sous les feux des projecteurs : sa date de mise en application, fixée au 1er mars, approche sans que les modalités de la transition soient éclaircies. Bien des questions sont toujours en suspens, notamment sur la reprise des produits actuellement dans les tiroirs des officines.
Vers une défaillance de l'accès aux soins ?
Lors de son Live hebdomadaire, Philippe Besset est revenu sur le sujet, précisant que s'il avait bien participé à une réunion le 11 janvier à ce propos, il n'y avait pas eu d'avancée depuis et que la situation n'était donc pas réglée : « Le ministère de la Santé doit revenir vers nous suite à nos observations. S'il ne se passe rien avant le 15 février, les grossistes-répartiteurs vont arrêter de stocker les produits, donc il va y avoir un problème d'accès aux soins », a-t-il dénoncé. De son côté, la Direction de la Sécurité sociale (DSS) a confirmé, dans un message envoyé à l'agence d'information APMnews le 17 janvier, que « les radiologues et laboratoires exploitants doivent anticiper l'achat de ces produits avant le 1er mars, et les grossistes-répartiteurs assurer l'approvisionnement des pharmaciens jusqu'à cette date ».