- Les conditions d'utilisation du Ginkor Fort sont restreintes. Dans une lettre aux professionnels de santé diffusée en juillet, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) annonce que cette spécialité ne doit plus être utilisée chez la femme enceinte ou allaitante et incite à surveiller les patients « ayant un terrain hémorragique ou un traitement concomitant anticoagulant ou antiagrégant plaquettaire ». Des effets indésirables ont également été ajoutés au résumé des caractéristiques du produit (RCP).
- Suite (et fin ?) du feuilleton rosuvastatine. Après avoir instauré une mise sous accord préalable pour la prescription de cet hypolipémiant en 2014, l'Assurance maladie avait été déboutée en 2016 par le Conseil d'État, saisi par l'exploitant du Crestor AstraZeneca, mais, ni une ni deux, avait republié les textes correspondants. Textes qui ont à nouveau été attaqués. Dans une décision du 19 juillet dernier, le Conseil d'État déboute cette fois le fabricant... mais lui laisse un recours possible pour faire annuler toute la décision, note l'Agence de presse médicale (APM).
- Lytos ou Lithos ? Un risque de confusion a été signalé lors de la délivrance de ces produits en pharmacie, conduisant l'ANSM et l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) à appeler l'ensemble de la chaîne du médicament à la vigilance. Les prescripteurs sont ainsi invités à prescrire systématiquement le médicament Lytos en dénomination commune internationale en plus de son nom commercial et de préciser le statut de complément alimentaire de Lithos le cas échéant.
- Précisions sur le picto femme enceinte. S'il est déjà apposé sur les boîtes de médicaments contenant du valproate depuis le 1er mars, il devra apparaître sur le packaging de toutes les autres spécialités d'ici au 17 octobre prochain, ce qui pourrait concerner jusqu'à 60 % des boîtes commercialisées ! L'Agence du médicament a profité de l'été pour modifier à la marge les mentions obligatoires : pourra figurer par exemple « CE PRODUIT + GROSSESSE = INTERDIT », au lieu de « NOM DE LA SPECIALITE + GROSSESSE = INTERDIT ».
- Les nouvelles conditions de rémunération des équipes en maison de santé pluridisciplinaire (MSP) ont paru au Journal officiel. Cet accord conventionnel interprofessionnel (ACI) avait été signé le 20 avril et reconnaît officiellement les pharmaciens comme partenaires de la coordination des soins dans le cadre d’une MSP.
- Une charte éthique pour les enseignants en faculté. Le texte doit être présenté à la prochaine rentrée universitaire, ont annoncé conjointement les Conférences nationales des doyens des facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire, qui entendent le faire signer aux enseignants pour assurer « le respect de l'intégrité professionnelle et scientifique, la transparence des liens d'intérêt et la lutte contre les pratiques d'influence. [...] Les étudiants doivent bénéficier d'un encadrement qui leur garantit un parcours d'apprentissage indépendant des intérêts particuliers », ajoutent-elles.
- L'arrêté officialisant la représentativité dominante de la FSPF en tant que syndicat patronal a paru le 1er août. L'UNPF n'ayant pas franchi le seuil des 8 % n'est pas du tout considérée, elle, comme représentative. La direction générale du travail a donc lissé les résultats entre la FSPF et l'Uspo qui pèsent respectivement 74,16 % et 25,84 % des officines syndiquées (selon le nombre de salariés qu'elles comptent). Toujours dans la branche officinale, un autre arrêté, paru le 2 août, officialise la liste des organisations syndicales représentatives côté salariés : CGT-FO (24,16 %), Unsa (19,92 %), CGT (19,64 %), CFDT (17,58 %), CFE-CGC (9,57 %) et CFTC (9,13 %).