La « recommandation de procédure de traitement des retraits/rappels de lots de médicaments à usage humain dans une pharmacie d’officine », émise cette semaine par le Conseil national de l’ordre des pharmaciens (Cnop), vise à accompagner le pharmacien dans chaque étape du processus de retrait/rappel de lots, de la réception du message d’alerte à son traitement et de l’archivage des documents à la vérification des facturations.
La procédure est destinée à tous les membres de l’équipe officinale en charge de la dispensation et/ou de la gestion des commandes. Parmi les points importants de cette recommandation, on peut noter :
- la nomination d’un responsable du traitement des alertes de retraits/rappels de lots, ainsi qu’un suppléant, parmi le ou les titulaire(s) – ou leurs remplaçants, le cas échéant –, les gérants de l'officine ou un pharmacien adjoint en cas d’absence des précédents ;
- la conservation de tous les documents de traçabilité relatifs aux retraits et rappels de lots de médicaments pendant une durée de cinq ans ;
- la vérification a posteriori de l’absence de facturation d’un médicament ayant fait l’objet d’un retrait/rappel de l’ensemble des lots sur le marché. Une régularisation de facture dans ce contexte doit être tracée par le pharmacien par « tout moyen à sa disposition ».
La publication de cette recommandation survient en pleine affaire Meningitec : alors que, selon l'Ordre des pharmaciens, la totalité des officines françaises avait bien réceptionné l’alerte de retrait/rappel de lots, des enfants auraient, selon des témoignages, continué à être vaccinés après la date effective du retrait du vaccin. Aucune explication officielle n'a été avancée pour le moment.