Un chiffre qui s'est réduit par rapport aux 471 places non pourvues en deuxième année à la rentrée précédente, en 2023. Le record avait été atteint en 2022 avec 1 100 places restées vacantes en raison de la réforme Pass/LAS de 2020. La filière pharmacie avait alors « connu les plus grandes difficultés » à remplir les promotions de deuxième année, rappelle la Conférence des doyens des facultés de pharmacie de France. Le déficit s'amenuise « grâce aux efforts collectifs qui portent leurs fruits puisque la majorité des 24 facultés de pharmacie parvient à un niveau de recrutement en deuxième année d'au moins 85 % de l'effectif attendu », se réjouit l'instance. Mais pour elle, ce constat « plutôt rassurant » ne doit « pas masquer que certaines UFR demeurent toujours en difficulté avec plusieurs dizaines de places non pourvues, amenant au total 293 places vacantes au niveau national ». Les doyens rappellent que « sur les 3 594 places offertes, seules 3 078 ont été pourvues par des étudiants inscrits en Pass, LAS1, LAS2 ou LAS3, et 247 via les différents dispositifs d'intégration parallèle ou passerelles ». Selon eux, « plus qu'un manque d'attractivité, c'est davantage un mode de sélection lisible qui fait actuellement défaut dans le recrutement des étudiants qui veulent entrer dans la filière pharmacie ».
Éviter un choix par défaut
Pour les doyens, « la filière pharmacie est devenue trop souvent un choix par défaut pour les étudiants » depuis la mise en place de la Paces en 2010, remplacée en 2020 par la réforme Pass/LAS. Ils formulent dès lors plusieurs propositions pour continuer de faire refluer les places vacantes en deuxième année de pharmacie parmi lesquelles figurent notamment des « actions de communication locales et nationales à destination des lycéens (salons, lycées, Parcoursup) avec l'aide de l'Anepf, du Cnop et de la profession », ou encore la promotion d'un « modèle alternatif qui doit nous permettre de recruter directement sur Parcoursup en première année de pharmacie les lycéens dont le projet d'intégrer notre formation est établi précocement ».
Les étudiants ont bien sûr réagi à l'annonce de la réduction du nombre de postes vacants et l'Anepf « se félicite du travail réalisé et en cours pour promouvoir notre filière ». Le syndicat appelle en outre « à partager les campagnes de communication des divers organismes et notamment participer au défi “Bouge ta pharma” » ouvert jusqu'en février.