L'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) estime que « l'accès des patients aux corticoïdes par voie orale s'est amélioré ces dernières semaines » et autorise donc la reprise de la vente directe des laboratoires aux officines. Elle annonce toutefois qu'elle « maintient une surveillance de la situation » et surtout que « les exportations restent interdites jusqu'à la régularisation complète de l'approvisionnement du marché français ». Elle précise enfin qu'elle « informera les patients et professionnels de santé d'éventuelles évolutions de la situation ».
Tensions depuis avril dernier
Depuis avril dernier en effet, les médicaments à base de prednisone/prednisolone en comprimés (Cortancyl et Solupred, chez Sanofi, et leurs génériques) font l'objet de fortes tensions d'approvisionnement, délicates à gérer au quotidien pour les pharmaciens. Des difficultés avaient même été rapportées concernant les corticoïdes injectables. En mai, l'ANSM s'était toutefois voulue rassurante et avait écarté un risque de pénurie, mais le « retour à la normale » régulièrement annoncé depuis ne s'était toujours pas vérifié sur le terrain.
Quant aux « mesures contraignantes » prises en août par l'ANSM, elles étaient les suivantes : suspension de la vente directe des laboratoires et approvisionnement des officines restreint aux seuls grossistes-répartiteurs, exportations vers d'autres pays interrompues, médicaments équivalents importés et mis à la disposition des officines, et enfin augmentation de la capacité de production des laboratoires qui se sont engagés à constituer des stocks de sécurité d'au moins deux mois afin d'anticiper tout risque de pénurie. « Ces actions ont permis d'améliorer très nettement la disponibilité en pharmacie des corticoïdes oraux dès septembre », se félicite l'ANSM, « comme l'indiquent les volumes des stocks et approvisionnements publiés sur le site internet » de l'Agence.