Parce qu'il n'est pas toujours simple de bien appréhender les différentes rémunérations forfaitaires, la FSPF multiplie les outils à disposition de ses adhérents et les conseils au plus grand nombre. Le premier d'entre eux ? Faire preuve de patience. Comme l'a expliqué Philippe Besset lors de son Live hebdomadaire, c'est vers la fin du mois d'avril que chaque pharmacien recevra un récapitulatif de l'Assurance maladie avec le détail du calcul des Rosp. Le président de la Fédération invite d'ailleurs les officinaux à « aller voir ce qu'ils ont reçu l'an dernier pour se faire une idée de ce qu'ils devraient percevoir cette année ». Il conseille aussi aux adhérents de se référer aux fiches pratiques n° 14 et n° 15 sur la convention nationale pharmaceutique 2022, disponibles sur le site de la FSPF. Celles-ci précisent pour les différentes Rosp les objectifs à atteindre et les rémunérations correspondant à chacun des indicateurs qu'ils ont dû renseigner sur amelipro avant le 26 février dernier.
Confusion et conséquences
Deuxième conseil, ne pas confondre les deux principales Rosp 2023 : celle pour développer le bon usage des produits de santé (Rosp Bups), dont le montant moyen est de 371 euros ; et celle pour le développement du numérique en santé et l'amélioration de l'accès aux soins (Remu Num), dont le montant moyen est de 4 000 euros. « Vous avez les excuses de l'Assurance maladie qui, malheureusement, a intitulé les deux Rosp de la même manière, ce qui a conduit la moitié des pharmaciens de France à nous contacter », a ajouté, non sans humour, le président de la FSPF à l'adresse de ses confrères. « Car forcément, quand on attend environ 5 000 euros et que l'on en reçoit 500, on appelle le syndicat ! » Il faut dire que la plus petite des deux Rosp, celle pour développer le bon usage des produits de santé qui vient d'être reçue par les pharmaciens, n'en est qu'à sa première année d'entrée en vigueur. Le versement de la rémunération pour le développement du numérique en santé, bien plus importante donc, ne devrait pas tarder.
Dernier souhait de Philippe Besset : être en mesure à l'avenir de vérifier par soi-même les montants des versements. Pour ce faire, le président de la FSPF annonce qu'il va « demander à l'Assurance maladie de mettre en ligne un calculateur, afin que nous puissions faire nous-mêmes nos comptes et vérifier les leurs ».