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Un bonus de 4 215 euros l'an dernier

Dans l'ensemble, les médecins maintiennent le cap des objectifs de santé publique qui leur sont fixés, sauf en ce qui concerne la prévention.

Trois ans après la mise en place du dispositif de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), l'Assurance maladie observe en 2014 une nouvelle amélioration du taux général d'atteinte des objectifs fixés aux médecins (en hausse de 3,6 points sur un an, il passe de 61,5 à 65,1 %), et se « félicite de ces résultats globalements positifs ». Elle note toutefois une progression ralentie, le taux d'atteinte des objectifs entre 2012 et 2013 ayant augmenté de 8,6 points. La mobilisation des médecins toutes spécialités confondues pour atteindre ces objectifs permet que leur soit versé, pour 2014, un complément de rémunération s'élevant à 4 215 euros.

Bons points pour les maladies chroniques et les prescriptions

L'Assurance maladie relève en particulier une progression des volets « suivi des maladies chroniques » (58,9 %, + 2,2 points) et « optimisation des prescriptions » (69,9 %, + 5,8 points), qui se détaille comme suit : 

  • la part de patients diabétiques à haut risque cardio-vasculaire qui bénéficient du traitement recommandé par statines atteint 60,2 % à fin 2014, soit + 0,1 point par rapport à 2013 (objectif > à 75 %),
  • la part de patients diabétiques ayant eu un examen du fond d'œil reste stable à 61,3 %, soit - 0,1 point (objectif > à 80 %),
  • les prescriptions d'antibiotiques génériques s'élèvent à 83,1 %, soit + 1,6 point (objectif > à 90 %),
  • les prescriptions d'IPP (inhibiteur de la pompe à protons) génériques croissent à 99,3 %, soit + 3 points (objectif > à 85 %),
  • les prescriptions de statines génériques passent à 67 %, soit + 1,7 point (objectif > à 70 %),
  • les prescriptions d'antihypertenseurs génériques sont à 81,8 %, soit + 1,9 point (objectif > à 65 %),
  • les prescriptions d'antidépresseurs génériques atteignent 75,7 %, soit + 7,5 points (objectif > à 80 %),
  • le recours aux IEC (inhibiteurs d'enzyme de conversion) plutôt qu'aux sartans atteint un taux de 41,5 %, soit + 1,1 point (objectif > à 65 %),
  • la part des patients traités par aspirine à faible dosage parmi les patients traités par antiagrégants plaquettaires passe à 85,4 %, soit + 1 point (objectif > à 85 %).

Peut mieux faire en prévention

À l'inverse, l'Assurance maladie note une tendance à la stabilisation des indicateurs du volet « prévention » et estime notamment que le taux de vaccination contre la grippe enregistre un « recul préoccupant » :

  • la part de patients de plus de 65 ans traités par vasodilatateurs est à 1,1 %, soit - 0,2 point (objectif < à 5 %),
  • la part de patients de plus de 65 ans traités par benzodiazépines à demi-vie longue s'élève à 10,8 %, soit - 0,6 point (objectif < à 5 %),
  • la prescription d'antibiotiques pour les patients âgés de 16 à 65 ans sans affection de longue durée (ALD) est à 39,8 %, soit - 3,7 points (objectif < à 37 %),
  • la vaccination contre la grippe des plus de 65 ans passe à 52,1 %, soit - 2,9 points (objectif > à 75 %),
  • la vaccination contre la grippe des 16-64 ans en ALD décroît à 33,4 %, soit - 0,7 point (objectif > à 75 %).

Par Claire Frangi

29 Avril 2015

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