Le traitement préventif contre l'infection par le virus respiratoire syncytial (VRS), Beyfortus, a été largement plébiscité par les parents durant l'hiver, suscitant leur adhésion « à 80 %, voire 85 % à certains endroits », ont indiqué les autorités sanitaires le 27 février lors d'un point presse. Ce fort taux d'approbation servira de « guide » à la Direction générale de la santé pour « sécuriser » le nombre de doses nécessaires sur le territoire lors de l'hiver 2024-2025, qui pourrait ainsi s'élever à 600 000, contre 250 000 durant la première campagne d'immunisation. Le traitement était jusque-là pris en charge à 100 % par l'État.
Efficacité visible aux urgences
Le recours à Beyfortus semble avoir porté ses fruits cette année : « La saturation [des services hospitaliers liée aux cas de bronchiolite chez les jeunes enfants, NDLR] qu'on connaît tous les hivers a été observée ponctuellement dans certains services, [mais de façon] beaucoup moins généralisée et prolongée » que l'année précédente, « probablement en lien avec Beyfortus », a affirmé la Pr Christèle Gras-Le Guen, cheffe du service de pédiatrie générale et des urgences pédiatriques du CHU de Nantes. Les données relatives à l'efficacité de Beyfortus dans les services de soins intensifs sont encore en cours de « stabilisation » par Santé publique France, mais des études laissent entrevoir une efficacité « de l'ordre de 70 à 80 % » contre les hospitalisations pour bronchiolite à VRS. L'hiver prochain, Beyfortus ne sera pas la seule option préventive : le vaccin anti-VRS Abrysvo, administré chez les femmes enceintes pour immuniser in utero les nourrissons jusqu'à 6 mois, est en cours d'évaluation par la Haute Autorité de santé.