Les partenaires conventionnels se sont retrouvés le 4 février pour une nouvelle séance de négociations sur la rémunération des entretiens anticancéreux. L’Assurance maladie propose de distinguer deux types de situations : soit le patient suit une hormonothérapie ou une chimiothérapie au long cours, soit le malade est traité par une nouvelle molécule d’anticancéreux, plus complexe à dispenser.
Dans le premier cas, l’accompagnement serait rémunéré 60 euros la première année (pour trois entretiens) et 20 euros l’année suivante, mais pour un seul entretien d'obervance au lieu des deux initialement prévus. Dans le second cas, la rémunération s’élèverait à 80 euros (pour trois entretiens), puis à 30 euros, mais pour deux entretiens cette fois. Des montants jugés trop bas par la FSPF dans le second cas. « La rémunération qui serait légitime n’est pas compatible avec les sommes que l’Assurance maladie est prête à allouer », regrette son président, Philippe Besset, qui évaluait le montant de cette mission à 120 euros pour la première année et à 60 euros pour la seconde.
Des paiements sous condition
Mais refuser cette proposition de l’Assurance maladie reviendrait à renoncer au paiement à l’acte des bilans de médication et des entretiens pharmaceutiques. En effet, cette évolution de leur rémunération défendue par la FSPF depuis plusieurs mois figure dans le même avenant portant le numéro 21. Et pour Philippe Besset, celle-ci permettra leur véritable démarrage.
L'avenant n° 21 comporte un troisième volet : le conditionnement du versement de certaines Rosp à la participation du pharmacien à l’exercice coordonné à partir de 2022. Seraient ainsi concernées, les Rosp pour la transmission des feuilles de soin électroniques (FSE), pour la numérisation des ordonnances, la mise à jour des cartes Vitale, le recours à une messagerie sécurisée de santé, la création de dossiers médicaux partagés (DMP) et pour l’équipement à la télémédecine. Cette mise sous condition du versement de ces Rosp soulevait des réserves du côté de la FSPF. Mais le syndicat a obtenu comme contrepartie une revalorisation de la Rosp pour l'exercice coordonné. Actuellement de 420 euros, celle-ci sera portée à 620 euros en 2021, puis à 820 euros en 2022. « C’est un système de bonus-malus, explique Philippe Besset. Les pharmaciens qui adhèrent à une CPTS [communauté professionnelle territoriale de santé, NDLR] ou à une équipe de soins primaires pourront bénéficier d’une prime. Dans le cas contraire, ils ne toucheront plus un ensemble de Rosp. »