Comme il est désormais de tradition, le 71e Congrès national des pharmaciens s'est ouvert, le samedi 20 octobre, par la remise du Prix de thèse des mains d’Éric Garnier, directeur de la publication du Pharmacien de France, et de Robin Tocqueville-Perrier, président de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf). Cette cinquième édition a mis à l'honneur deux lauréats qui ont finalement été choisis « parmi un quatuor de tête extrêmement difficile à départager », comme l'a souligné Éric Garnier en évoquant la très grande qualité des travaux qui ont été cette année soumis au jury. Ce dernier a ainsi décerné son Prix spécial à la thèse d'Alexandre Piogé, étudiant à la faculté de pharmacie de Montpellier, qui s'est penché sur une problématique qui s'inscrit pleinement dans la dynamique actuelle de coordination des soins entre tous les professionnels de santé : « Comment les pharmacies d'officine s'organisent-elles en France dans les situations d'urgence médicale ? » Tel qu'il l'a expliqué sur la grande scène du palais des congrès de Strasbourg, le but de son travail « a été de définir les compétences du pharmacien dans la gestion des urgences qui passent par un raisonnement clinique et, en collaboration avec les équipes du centre 15, permettent d'établir un diagnostic, lui aussi, d'urgence ». L'occasion pour Robin Tocqueville-Perrier de rappeler que « le très bon maillage de la pharmacie officinale » est un atout supplémentaire pour la profession afin de prendre pleinement son rôle dans cette prise en charge des situations sanitaires urgentes. Pour Éric Garnier, « cet aspect peu connu du métier et pas assez mis en valeur devrait s’accroître dans les années à venir en raison de la désertification médicale et de la récente introduction dans le cursus des études officinales d'une formation aux soins d'urgence ».
Recenser les bonnes idées
C'est à un local de l'étape qu'est revenu le Prix de thèse 2018 puisqu'il a été attribué à Victorien Brion, étudiant à la faculté de pharmacie de Strasbourg, pour sa thèse intitulée « Les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pharmaciens : état des lieux et réalisations ». Sa découverte de ces structures au cours de ses études lui a apporté la conviction qu'elles « permettaient de porter des projets qui allaient dans le bon sens pour l'avenir de la pharmacie ». Concrètement, l'objectif de son travail de recherche a été de « recenser les expérimentations régionales qui ont été menées et de regarder, d'une part, celles qui fonctionnent comme les bilans de médication qui ont été généralisés à l'ensemble du réseau et, d'autre part, de dresser un état des lieux des autres bonnes idées pour rendre compte de la palette incroyable de ce que l'on peut mettre en place dans les pharmacies d'officine ». En conclusion, le doyen de la faculté de pharmacie de Strasbourg, Jean-Pierre Gies, s'est félicité de l'attribution de ces prix « qui mettent en lumière la qualité des enseignements dispensés dans nos facultés » sur laquelle « il ne faut pas transiger » tout en encourageant vivement les pharmaciens présents à participer activement à la formation de leurs futurs confrères.