Alors que se profile l'examen du PLFSS et de la loi de finances au Parlement, rendez-vous annuels essentiels à l'équilibre économique des entreprises officinales, la FSPF juge primordial de dresser au plus vite un état des lieux objectif de la situation financière des pharmacies. C'est dans cet objectif qu'elle vient de lancer une enquête « trésorerie de l'officine 2024 », à laquelle les pharmaciens sont invités à répondre avant le 30 septembre prochain. Les enjeux sont de taille puisqu'il s'agit d'établir, en cette rentrée, un baromètre annuel « qui va permettre de dialoguer avec le futur gouvernement et notre futur ministre de tutelle ».
Clarifier la situation
Lors de son Live hebdomadaire, le président de la FSPF a clairement posé les enjeux : « Nous devons être armés, donc répondez massivement à cette enquête trésorerie ! » Il juge en effet « urgent d'obtenir des moyens supplémentaires alors que nous constatons, pour cette année 2023, un nombre record de fermetures d'officines ». Il évoque également des signaux remontant du terrain concernant « des difficultés de trésorerie, notamment vis-à-vis des grossistes-répartiteurs ou de certaines banques ». Pour le président de la FSPF, il ne s'agit pas d'être alarmiste, mais de « savoir quelle est la réalité de la situation » au travers de cette enquête, bien évidemment anonyme. Et Philippe Besset de conclure par une mise en garde : « Dans un contexte où énormément de gens s'expriment sur les déficits budgétaires et les difficultés qu'aura le pays à remplir ses obligations à l'égard de l'Europe, il ne faut pas que la pharmacie soit la variable d'ajustement ! »