Entre 2016 et 2020, la marge brute de l’officine (marge commerciale et honoraires sur les médicaments remboursables) a baissé de 220 millions d’euros (- 4 %), selon les chiffres présentés par IQVIA lors de l’Assemblée générale de la FSPF mardi 23 mars. Si l’on considère l’ensemble des paramètres économiques de l’officine suivis par l’Observatoire de la rémunération de l’Assurance maladie (marge commerciale, honoraires, Rosp, remises génériques, CICE), la perte s’élève à 503 millions d’euros sur la même période (-7,5 %). « Il ne s’agit pas d’entrer dans une nouvelle polémique mais de fixer le point de départ pour la négociation conventionnelle à venir », a expliqué le président de la FSPF, Philippe Besset lors de l’Afterwork du 25 mars. « La demande de l’autre syndicat était d’évaluer les conséquences si rien n’avait été fait et nous aurions alors perdu 900 millions d’euros de plus », indique-t-il.
L'impact des fermetures
Certes, mais le président de la FSPF rappelle que son syndicat a refusé de signer l’avenant n°11 en 2017 parce qu’il le jugeait « insuffisant pour permettre au réseau de vivre », tout en considérant qu’il allait « dans le bon sens ». « Les chiffres montrent que nous avions raison, affirme aujourd’hui Philippe Besset. Nous avons perdu 200 officines par an entre 2016 et 2020 ». Pour lui, « si la profession avait été unie à l’époque, nous aurions pu engager un bras de fer avec l’Assurance maladie et obtenir une meilleure négociation pour les pharmaciens ». « C’est parce qu’il y a 1000 pharmacies de moins que ceux qui restent ont réussi à stabiliser leurs ressources, souligne le président de la FSPF. En tant que représentant syndical, je ne peux me satisfaire de maintenir à flot un réseau en misant sur la disparition de mes confrères. »