C'est une nouvelle étape dans la campagne de vaccination de la population française contre la Covid-19. Jusque-là, les personnes majeures sans comorbidités de moins de 50 ans n'étaient pas prioritaires : si elles souhaitaient être immunisées contre le SARS-CoV-2, elles devaient miser sur les reliquats de rendez-vous disponibles le jour même ou le lendemain. Selon les zones géographiques, le nombre de rendez-vous de dernière minute pouvait être très limité. Depuis le jeudi 27 mai, c'en est fini de cette restriction : le ministère de la Santé a annoncé que tous les volontaires âgés de 18 à 49 ans pouvaient désormais s'inscrire sur les créneaux disponibles à partir du lundi 31 mai, date officielle d’ouverture de la vaccination à tous les majeurs en France. L'anticipation de la prise de rendez-vous devrait faciliter le bon remplissage des plannings des centres de vaccination, des officines et des cabinets médicaux.
Une foule éligible
Selon le ministre de la santé Olivier Véran, qui s'est exprimé sur Twitter : « Les réservations seront progressives, de nouveaux créneaux mis en ligne chaque jour sur les différentes plate-formes », à savoir Doctolib, mais aussi Keldoc et Maiia. « Les 50 ans et plus qui sont d'ores et déjà éligibles peuvent évidemment continuer à prendre rendez-vous », a par ailleurs précisé le ministère. Cependant, comme le souligne Stanislas Niox-Chateau, cofondateur de Doctolib dans un communiqué, « la nouvelle étape qui s'ouvre est importante ; elle s'étalera sur plusieurs semaines car le nombre de personnes éligibles à la vaccination est désormais 50 fois plus important que le nombre de rendez-vous disponibles chaque jour ». Selon les prévisions de la plate-forme de réservation, « 50 % de la population française aura ainsi été vaccinée d'ici à la fin du mois de juin ».
Depuis le début de la campagne vaccinale entamée à la fin de décembre 2020, on dénombre 24 564 418 Français (soit 36,7 % de la population totale et 46,8 % de la population majeure) ayant reçu au moins une première dose et 10 321 847 Français (15,4 % de la population totale et 19,7 % de la population majeure) ayant reçu deux doses.