« Tenir le virus en tenaille »… Pas question pour Emmanuel Macron, lors de l'inauguration du vaccinodrome de la porte de Versailles à Paris le 7 mai, de faire l'économie d'une de ses phrases coup de poing pour annoncer une nouvelle phase dans la campagne de vaccination anti-Covid. Concrètement, deux annonces : premièrement, l'ouverture dès le 12 mai de la vaccination à tous les 50 ans et plus, qui attendaient initialement leur tour pour le samedi 15 mai. Les rendez-vous pour ces personnes pourront d'ailleurs être pris dès le 7 mai. Deuxième annonce allant dans le sens de la volonté de l'exécutif « d'accélérer les choses » : la possibilité, à compter du 12 mai, pour tous les adultes de plus de 18 ans sans limite d'âge, de réserver un rendez-vous de vaccination pour le lendemain s'il reste des créneaux disponibles. Le chef de l'État souhaite tout particulièrement qu'aucune dose ne soit perdue, notamment alors que se profile le pont de l'Ascension.
Pour qu'Ascension rime avec vaccination
« Nous ne voulons pas, particulièrement au moment de ce week-end [...] que l'on gâche quelle que dose que ce soit », a déclaré le président, souhaitant balayer les polémiques et affirmant que jusqu'ici, « toutes les doses ont été utilisées dans les centres ». « Chaque jour en fin d'après-midi, on va permettre aux gens d'aller chercher éventuellement des rendez-vous disponibles pour être sûr que tous les rendez-vous sont pris partout sur le territoire en France et cette fois-ci sans limite d'âge. » Emmanuel Macron a insisté aussi sur le fait que les pouvoirs publics allaient « s'organiser aussi pour qu'un effort particulier soit fait en début de semaine prochaine pour qu'on puisse vacciner tard le soir là où c'est pertinent », et s'assurer de la « pleine mobilisation des centres pendant les jours fériés et en fin de semaine ». Il a salué les efforts collectifs de tous les professionnels de santé, médecins, pharmaciens, infirmiers ainsi que des pompiers qui sont à l'œuvre au vaccinodrome de la porte de Versailles. Par ailleurs, les adolescents de 16 et 17 ans à « très haut risque » de forme grave pourront aussi désormais se faire vacciner avec le vaccin Pfizer/BioNtech, le seul homologué pour l'heure en Europe pour cette tranche d'âge. Les personnes immunodéprimées transplantées, sous chimiothérapie, immunosuppresseurs forts ou dialysées chroniques, pourront, elles, bénéficier d'une troisième dose de vaccin.