Dans un contexte pointé par la FSPF de dégradation de l’économie officinale, la signature de l’avenant sur les génériques entérinant une baisse de 25 millions d’euros de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) des génériques pour 2018 – soit 1 100 euros en moins par officine en moyenne, tout de même – était hors de propos. En effet, « sur les deux premiers mois de l’année, la rémunération officinale perd 8,6 millions d’euros, alors que l’avenant était censé apporter 12 millions d’euros […], il manque donc 20,6 millions par rapport aux promesses ». À périmètre constant des ventes, les projections de la FSPF prévoit une perte moyenne de plus de 5 500 euros par officine cette année. L’objectif indiqué par la Caisse nationale d’assurance maladie de 90 %, au lieu de 86 %, de substitution au niveau national semble en outre trop élevé aux yeux du syndicat. De plus, il entérine la disparition d’un système permettant aux bons substitueurs – les officines déjà au-delà de 90 % – de ne pas subir de pertes sur leur Rosp en cas de maintien ou de légère régression de leurs performances de substitution. Inacceptable, donc, pour la FSPF, qui réclame l’ouverture de négociations avec les services de l’État.
IL FAUT RENÉGOCIER AVEC L’ÉTAT
La FSPF ne signera pas l’avenant sur les génériques proposé par l’Assurance maladie pour l’année 2018. Explications.
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