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Un transit actif

Les troubles du transit sont multiples, tout comme leurs possibilités de prise en charge. Dans ce domaine, les probiotiques font florès, même si leur sous-segmentation complexifie l’offre. Pour assurer un conseil avisé et développer ses ventes : priorité à la formation.

Par Alexandra Chopard

Le segment des compléments alimentaires et dispositifs médicaux (DM) prenant en charge les troubles du transit est dynamique : son chiffre d’affaires (CA) global affiche un très beau score à + 6,4 % (cumul annuel mobile arrêté à juillet 2019). Cette évolution est fidèle à la tendance haussière constatée depuis plusieurs années, même si le marché global des compléments alimentaires et DM, toutes indications confondues, subit depuis début 2019 un vrai ralentissement. Dans le top 10 des références ayant généré les plus gros CA figurent six laboratoires : autant dire que le marché est très disputé. En tête, le laboratoire historique Pileje avec Lactibiane Référence. Le CA de ce complément alimentaire s’élève à plus de 16 millions d’euros (sur la même période) lorsque celui de son challenger, Alflorex Symbiosis (Biocodex) dépasse de peu les 7 millions. Les concurrents suivants – Lactibiane ATB (+ 12,3 %) et Probiolog Fort (+ 4,7 %) de Mayoly Spindler – pèsent presque autant, autour de 6,7 millions d’euros. Sur la cinquième marche du podium se trouve à nouveau un produit Pileje : Lactibiane Tolérance (+ 11,5 %).

Il faut suivre !

Plus bas dans le classement, on relève d’autres approches des troubles du transit : prébiotiques (Optifibre Nestlé Health Science…) et extraits de plante (Calmosine digestion Laudavie, Herbesan transiphyt SuperDiet…). L’efficacité de ces principes actifs est reconnue, mais force est de constater qu’ils sont moins « tendance » que les probiotiques qui bénéficient d’une large médiatisation depuis une dizaine d’années. Un bémol, formulé par les laboratoires eux-mêmes : le développement de nombreux sous-segments (constipation, diarrhée, troubles digestifs causés par un traitement antibiotique, immunité…) peut favoriser une certaine confusion entre les références. Or, la poursuite du développement du marché passe obligatoirement par un conseil affiné. Ces mêmes laboratoires encouragent donc les équipes à poursuivre les formations pour améliorer leurs compétences et suivre l’actualité des gammes.

Côlon irritable et enfants

Parmi les thématiques d’avenir figure notamment la prise en charge des symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII). Mieux connue et plus souvent diagnostiquée, cette pathologie connaît de belles améliorations sous probiotiques (Alflorex Symbiosis Biocodex, Lactiplus Pileje…) jumelés à un régime et des antispamodiques. Autre thème à fort potentiel : la supplémentation chez l’enfant, dont la flore relativement plastique pourrait être travaillée en prévention de pathologies, notamment les allergies.

Les médicaments n’ont pas dit leur dernier mot

Si les probiotiques se démocratisent, les laxatifs traditionnels demeurent incontournables dans un référencement optimisé. Globalement, ce segment hors compléments alimentaires ou dispositifs médicaux subit un recul de 2,9 % de son chiffre d’affaires (CA, en cumul annuel mobile arrêté à mai 2019). Norgine mène la danse avec Movicol. Viennent ensuite Mylan et Biogaran, également sur ce créneau des laxatifs osmotiques ; Mylan est particulièrement dynamique, avec un CA à + 26,2 % sur un an. Le stimulant Dulcolax (Sanofi) et le lubrifiant osmotique en pâte Melaxose (Biocodex) sont tous deux en perte de vitesse : leurs CA pointent respectivement à – 12,5 % et – 4,8 % sur la même période.

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