L'action du Conseil national de l'Ordre des pharmaciens (Cnop) a porté ses fruits. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient en effet de réviser son étude sur « Les pharmacies depuis 2000 », publiée en décembre dernier, dans laquelle elle dénombrait 23 800 officines implantées en France en 2012. Un chiffre contre lequel le CNOP s'était insurgé.
En effet, lui-même ne recensait que 22 567 officines, soit 1 233 officines de moins : « Le nombre de pharmaciens titulaires d'officine en 2012 est strictement identique pour l'Insee et l'Ordre, à savoir 28 300 [...], tous inscrits à l'Ordre comme titulaires d'une officine précise. Dès lors, qui sont les titulaires des 1 233 officines ? » Dans un courrier adressé à l'Insee, Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre, avait déploré ces « erreurs, approximations ou interprétations erronées [qui] altèrent la compréhension du public et des décideurs sur la situation de la pharmacie d'officine ».
Désormais l'étude de l'Insee se fend d'une « précision essentielle », indique l'Ordre dans sa lettre de mai. Elle souligne que « le nombre de pharmacies retenu dans l'étude n'est pas mesuré à une date donnée mais en moyenne sur l'année, en prenant ainsi en compte toutes les pharmacies ayant eu une activité à un moment de l'année, y compris celles ayant débuté ou bien cessé leur activité dans l'année ». Le diable est souvent dans les détails.
L'Ordre a chassé les « fantômes »
L'instance ordinale s'est attachée à ce qu'une étude de l'Insee, qui décomptait 1 200 pharmacies imaginaires, soit corrigée.
19 Mai 2015