Rephvim est-elle la première pierre d'une nouvelle mission ? Cette étude multicentrique sur la prise en charge médicamenteuse des patients sortant d'hospitalisation a été mise en place en 2011 par la Société française de pharmacie clinique (SFPC), ainsi que des syndicats de titulaires (FSPF, Uspo) et l'Ordre des pharmaciens. Les premiers résultats sont parus le 4 septembre dernier, à l'occasion de la Journée SFPC 2015. Et ils plaident pour la mise en œuvre d'une conciliation médicamenteuse en sortie d'hôpital, effectuée par le pharmacien hospitalier en collaboration avec le pharmacien d'officine. Pour rappel, la conciliation médicamenteuse est une méthode visant à détecter et corriger toutes les erreurs possibles sur une ordonnance, depuis sa prescription – une mauvaise retranscription entrée/sortie d'hôpital, par exemple – en passant par sa délivrance,jusqu'aux erreurs des patients (dosage, posologie, plan de prise...). Sur les 1 092 patients de l'étude, « la conciliation à la sortie couplée à la communication des informations au pharmacien d'officine diminuerait de 22 % le nombre d'erreurs patient à la sortie » ainsi que de 32 % le nombre de « ruptures thérapeutiques ». Des éléments statistiquement significatifs et donc encourageants, qui devront être confirmés à la publication des résultats définitifs début 2016. Reste à passer à la « vie réelle ». Jean-François Thébaut, membre du collège de la Haute Autorité de santé (HAS), assurait, lors d'un colloque à l'Assemblée nationale sur l'observance le 7 octobre dernier, que l'institution travaillait sur la conciliation médicamenteuse... mais essentiellement à l'hôpital.