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Le MAD en appelle à l'Élysée

Pharmaciens et prestataires de soins à domicile demandent à François Hollande d'intervenir pour éviter des coupes budgétaires.

© Tiberiu Ana

 

La polémique couve depuis l'été. À écouter les représentants des prestataires santé du maintien à domicile (MAD), pharmaciens compris (Fedepsad, Snadom, UNPDM et Upsadi), le Comité économique des produits de santé (CEPS) préparerait des baisses de prix avoisinant les 200 millions d'euros. De fait, un avis paru au Journal officiel en pleine trève estivale fait mention de baisses de prix envisagées sur plus de 250 produits (glycémie, chaussures orthopédiques, matelas anti-escarres...). Le texte précise que « les fabricants et les distributeurs peuvent présenter des observations écrites ou demander à être entendus [...] dans un délai de trente jours à compter de la publication du présent avis ». Soit avant le 6 septembre prochain... 

Quelques jours pour agir

Après une première protestation en août dernier, l'intersyndicale formée pour l'occasion passe à l'action en publiant une lettre ouverte adressée directement à la présidence de la République dans Le Monde et Le Figaro datés du 30 août, dans laquelle elle demande à François Hollande la « suspension de ce projet le temps que de réelles négociations soient tenues ». En attendant d'être auditionnée par le CEPS avant la date fatidique, comme elle le demande, elle a lancé une pétition sur Change.org« Ce plan d'économies va littéralement asphyxier le secteur. Les montants envisagés de baisses ne sont pas absorbables par les entreprises, associations et pharmaciens d'officine », prévient l'intersyndicale dans un communiqué diffusé ce jour. Elle promet également de se mobiliser « dans les jours et semaines à venir à travers différentes actions terrain de sensibilisation du grand public ». Le compte à rebours est lancé.

Par Laurent Simon

29 Août 2016

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