Les risques encourus par le fœtus en cas de consommation d'alcool sont-ils sous estimés ? Oui, à en croire Santé publique France, la nouvelle agence nationale de santé publique, et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), qui ont décidé d'en remettre une couche sur le sujet, en lançant une campagne de prévention. Elle débutera le 9 septembre, journée consacrée à la sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF).
Message fort
« En France, le risque lié à la consommation d’alcool pendant la grossesse reste très flou dans les esprits et le “zéro alcool pendant la grossesse” n’est pas toujours compris comme une abstinence totale ni perçu comme une absolue nécessité », indiquent les deux institutions qui souhaitent rappeler que « l’alcool est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave ». Selon une enquête réalisée il y a un an par Santé publique France, « seuls 25 % des Français affirment qu’il n’existe pas de consommation d’alcool pendant la grossesse qui soit sans risque pour l’enfant ».
En tant que professionnels de premier recours, les pharmaciens seront au nombre des destinataires privilégiés de cette campagne, au slogan choc « Vous buvez un peu, il boit beaucoup ». Ils sont également invités à la diffuser via deux affiches et un dépliant, disponibles sur le site de Santé publique France ou sur celui du Cespharm.