La coupe du Syndicat des pharmaciens de l'Hérault est pleine, à lire son communiqué à charge, rythmé par une anaphore obsessionnelle « MARRE de » introduisant chacun de ses griefs. Il égrène ainsi dix sujets de mécontentement, principalement liés aux rapports avec l'Assurance maladie : contrôles permanents, non-respect de la garantie de paiement, charge de travail administratif qui augmente, sanctions... Et appelle les officinaux du département à adopter une solution radicale : ne plus recevoir les délégués de l'assurance maladie (Dam).
Exigences croissantes
« Aujourd’hui le transfert d’activité des organismes de gestion est tel qu’il devient difficilement compatible avec notre métier de professionnel de santé au service du patient », estime le syndicat. Aussi, pour pouvoir « enfin faire leur métier », les pharmaciens « exigent [...] [d']arrêt[er] de demander toujours plus au réseau officinal, que ce soit au niveau économique ou réglementaire ».
La diatribe vise également, dans une moindre mesure, les prescripteurs, accusés de ne « pas toujours [prendre] leurs responsabilités, ni leurs obligations légales notamment sur le hors-autorisation de mise sur le marché (AMM) ou le générique », ce qui oblige les pharmaciens à « refuser des délivrances » et « passer pour des “méchants” ». Le syndicat réclame donc que les Dam « accorde[nt] plus de temps à la visite et l'information des prescripteurs ». Sera-t-il entendu ?