Tout comme la tianeptine (Stablon et génériques) – qui avait été assimilée stupéfiant en 2012 suite à des cas d'abus et à un risque de dépendance à cet antidépresseur – le zolpidem (Stilnox et génériques), par un arrêté paru le 10 janvier au Journal officiel et applicable 90 jours après, verra ses conditions de prescription et de délivrance se complexifier. En cause également, « un risque de pharmacodépendance, d'abus et d'usage détourné », précise le texte, ce qui lui vaut son placement sous le régime des stupéfiants sans que néanmoins toutes les dispositions propres à ce type de délivrance s'appliquent. Notamment, « la délivrance n’est pas soumise à un délai de carence de 3 jours [et] la conservation d’une copie de l’ordonnance n’est pas requise », précise l'Ordre des pharmaciens à travers son site Meddispar.fr. Pas besoin non plus de tenir un registre d'entrée et de sortie de la spécialité, comme pour les autres stupéfiants. En revanche, la prescription devra se faire sur ordonnance sécurisée et être rédigée « en toutes lettres du nombre d’unités par prise, du nombre de prises et du dosage ». Tout chevauchement sera interdit, à moins que l'ordonnance porte la mention idoine. Reste à savoir ce que feront les médecins une fois ces nouvelles dispositions mises en place : se reporteront-ils sur l'homologue du zolpidem, la zopiclone (Imovane) ?
Le zolpidem au régime stupéfiant light
La prescription et la délivrance de cet hypnotique très populaire se compliqueront à compter du 10 avril.
12 Janvier 2017