La dernière fois que Benoît Hamon a fait parler de lui auprès des pharmaciens, c'était lors du vote de la loi Consommation qui a autorisé la vente en grandes surface des tests de grossesse et d'ovulation... Le dimanche 29 janvier aura lieu le second tour de scrutin pour la primaire de la gauche entre l'ancien Premier ministre Manuel Valls (31,48 % des suffrages au premier tour), qui semble en position de faiblesse, et Benoît Hamon (36,03 % des voix), son ancien ministre de l'Éducation nationale. Après un dernier débat télévisé le 25 janvier, au cours duquel la santé n'aura pas été abordée, les deux candidats sont maintenant au pied du mur. Ci-après un résumé de leurs propositions respectives, même si leurs programmes ne contiennent pas ou peu de propositions spécifiques à l'officine :
- Prix et remboursement des médicaments. Benoît Hamon propose le recours à des licences d'office si les négociations sur le prix des médicaments innovants échouaient, autorisant alors la production de génériques. Il ouvre également la porte à des déremboursements des médicaments les moins performants pour financer l'innovation. Manuel Valls veut quant à lui « améliorer l'accès aux soins en remboursant à 100 %, c'est-à-dire sans ticket modérateur, un ensemble de soins de ville », mais sans plus de précisions sur le périmètre de ces soins.
- Installation des médecins. Benoît Hamon propose de conditionner le conventionnement des médecins, en ne l'accordant pas en cas d'installation en zones surdotées. Tout comme Manuel Valls qui veut de surcroît supprimer le numerus clausus dans les études médicales et en finir avec les dépassements d'honoraires. Il soutient également l'évolution des modes de rémunération.
- Cannabis. Benoît Hamon souhaite autoriser sa légalisation et sa distribution dans des points de vente spécifiques, sans préciser dans son programme s'il visait les officines. Manuel Valls est, lui, résolument contre.
Parmi les mesures de leurs programmes respectifs intéressant directement les titulaires en tant qu'employeurs, on poura citer également le temps de travail hebdomadaire : si Manuel Valls veut un retour à la défiscalisation des heures supplémentaires, Benoît Hamon propose d'organiser la « baisse du temps de travail par un droit inconditionnel au temps partiel ». C'est dit !