Après le pictogramme sur les risques au volant et celui concernant les risques de photosensibilisation, c'est au tour du pictogramme à l'intention de la femme enceinte de se généraliser. Ce nouvel avertissement fait évidemment suite aux innombrables problèmes sanitaires liés à l'utilisation du valproate (Dépakine, Depakote, Dépamide...) chez de nombreuses femmes enceintes et a été conçu en partenariat avec l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (Apesac). Le 14 avril dernier, un décret rendait ainsi obligatoire deux pictogrammes, l'un signalant un danger potentiel, l'autre une interdiction totale d'utiliser la spécialité en cas de grossesse (voir illustration ci-dessus). Cette mesure a été dans un premier temps applicable à toutes les spécialités contenant du valproate de sodium. Pour toutes les autres, elle est effective depuis le 17 octobre et, à terme, « 60 % [des spécialités] comporte[ro]nt un pictogramme grossesse, dont un tiers le pictogramme "interdit" et deux tiers le pictogramme "danger" », selon le ministère de la Santé et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Écoulement des stocks
Ces pictogrammes ne seront pas forcément visibles immédiatement parce qu'afin d'éviter toute « rupture ou tension d'approvisionnement », explique le Leem, représentant les industriels du secteur, la transition se fera au fur et à mesure de l'écoulement des stocks en officine. Le point d'information de l'ANSM diffusé le 18 octobre en rappelle l'importance : « des cas d'exposition continu[a]nt d’être régulièrement déclarés », elle rappelle que les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes de récepteurs de l'angiotensine II (ARA II) sont à proscrire au cours des deuxième et troisième trimestres de grossesse car ils « peuvent entraîner des effets indésirables graves, voire mortels, chez votre enfant à naître ». Vigilance donc, avec ou sans pictogramme.