Vas Narasimhan, le nouveau directeur général de Novartis, a dévoilé fin mars sa première grande transaction : la vente à son partenaire GSK des 36,5 % des parts qu’il détient dans la coentreprise dévolue aux médicaments sans ordonnance qu’ils gèrent ensemble depuis 2015 et qui comprend notamment l’antidouleur Panadol, des produits d’hygiène bucco-dentaire (dont le dentifrice Aquafresh) et des traitements pour la peau (comme la crème Zovirax contre l’herpès labial). L’opération devrait rapporter 10,4 milliards d’euros à Novartis.
Pfizer, le bec dans l’eau
Considérant cet actif comme « non stratégique », le laboratoire suisse entend se concentrer sur « la croissance de ses activités clés », précisant que « les gains retirés pourront être affectés à des acquisitions ciblées ». De son côté, GSK s’est félicité de pouvoir récupérer la totalité des recettes générées par cette branche dont le chiffre d’affaires s’est établi à 8,9 milliards d’euros en 2017. Par ailleurs, cette opération a pour effet direct de retirer GSK de la course au rachat de la division OTC de Pfizer dans laquelle le groupe britannique restait seul en lice après le retrait de Reckitt-Benckiser à la mi-mars. Valorisée 16 milliards d’euros, l’automédication de Pfizer peine plus que jamais à trouver un acquéreur.