Bien que la profession d’herboriste ait disparu du Code de la santé publique en 1941, la discipline bénéficie aujourd’hui d’un engouement croissant et des formations sont dispensées dans plusieurs écoles sans que le diplôme soit reconnu. C’est dans ce contexte qu’une mission d’information constituée de vingt-sept sénateurs va se pencher jusqu’en septembre sur la filière et les métiers liés aux plantes médicinales en France pour en « dresser un état des lieux complet ». Les travaux ont pour ambition d’approfondir le sujet selon deux axes, « les enjeux liés au développement économique de l’ensemble de la filière » (producteurs, cueilleurs, négociants, distributeurs…) et « le cadre législatif et réglementaire applicable à la commercialisation et à la délivrance des plantes médicinales ». Rappelant que la vente des plantes officinales inscrites à la Pharmacopée est actuellement réservée aux pharmaciens, sauf pour une liste de 148 plantes fixée par un décret paru en 2008, ces sénateurs ont d’ores et déjà prévu de « consulter les pharmaciens et d’établir un consensus avec eux » et envisagent même la recréation de la profession d’herboriste.