Malgré la suppression des cotisations du régime de Sécurité sociale et de celle liée à la médecine préventive, les étudiants qui entrent en Paces devront tout de même débourser aux alentours de 5 000 euros avant même que ne commence leur année scolaire. Dans son « Indicateur du coût de la rentrée de l’étudiant en médecine 2018 » publié le 27 août, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf) a ainsi évalué que les frais spécifiques de rentrée (scolarité, complémentaire santé, assurance logement, frais d’agence et matériel pédagogique) s'élèveront en moyenne à 5 720,71 euros en Île-de-France et à 4 854,17 euros dans les autres régions.
Le tutorat plutôt que les prépas
Concernant les frais de la vie courante (loyers, repas, équipements divers, téléphonie, Internet et transports), la facture s'établit à plus de 1 120 euros mensuels pour les Franciliens contre 900 euros sur le reste du territoire. Au total, l’addition moyenne pour un étudiant de première année qui est obligé de payer son logement dépasse les 16 000 euros par an. Un coût légèrement en baisse par rapport à celui de l'année dernière (17 600 euros), mais que l'Anemf considère toujours trop élevé, en raison notamment d'un recours trop important, selon elle, à des organismes de préparation privés au concours de la Paces qui grèvent fortement le budget final. La moyenne des frais d’inscription à ces organismes s'élève en effet à 3 722,13 euros en régions et à 4 533,13 euros en Île-de-France, contre quelques dizaines d'euros pour une inscription au tutorat, note l’Anemf. Pour l'association, il est donc urgent que le gouvernement fasse connaître le tutorat dès le lycée aux futurs inscrits en Paces.
Le prix de la deuxième année
Une fois la Paces franchie, les frais ne s'arrêtent pas mais diminuent tout de même lorsque l'on choisit pharmacie. De fait, si l'on se fie cette fois à l'analyse très précise de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf), le coût de la rentrée en seconde année est de 2 374,69 euros (2 508 euros en Île-de-France, 2 241 euros en province) pour un étudiant non boursier. Une somme qui inclut les frais pédagogiques, l'assurance logement, les frais d'agence immobilière mais aussi les transports, les loisirs, etc. L'Anepf remarque que les dépenses de la vie courante baissent, contrairement à l’année précédente, malgré le fait que les loyers continuent d'augmenter et que « la part réservée aux loisirs [...] continue de diminuer », l’étudiant favorisant son logement au détriment de ses loisirs dans son budget annuel. De quoi se concentrer sur sa future carrière professionnelle…