Avec l'affaire Vincent Lambert, la communication des directives anticipées est au cœur de l'actualité. Elles sont un moyen pour chaque personne d'être acteur des décisions médicales entourant sa fin de vie : volonté de poursuivre, de limiter ou d’arrêter les traitements ou les actes médicaux, position par rapport au maintien artificiel de la vie, accord pour une sédation profonde et continue… Pour qu'elles puissent être prises en compte en cas de besoin, l'existence de directives anticipées doit être connue a minima de l'entourage familial et du médecin traitant. S'il est recommandé de conserver chez soi l'original de ce document et de le faire ajouter au dossier médical détenu par son praticien, le déposer ou en faire mention dans le dossier médical partagé (DMP) est une solution qui n'en est pas moins pertinente. En cas d'urgence mettant en jeu le pronostic vital, les médecins, notamment régulateurs, pourront ainsi y accéder rapidement.
En pratique
Un modèle pour aider à la rédaction des directives anticipées est disponible en ligne : il peut servir de base à une déclaration. Cependant, des précisions sur papier libre conviennent également : les mentions obligatoires sont la date du jour de la rédaction, la signature de la personne concernée, ses nom et prénoms ainsi que sa date et son lieu de naissance. Les directives anticipées sont révocables à tout moment et le patient peut effectuer lui-même les modifications directement sur son DMP. Une bonne occasion pour entamer la discussion au comptoir quant à l’intérêt d’en ouvrir un sans tarder.