Lors de précédentes réunions, syndicats d’officinaux et Assurance maladie avaient posé le principe de ces futurs accompagnements pharmaceutiques : trois entretiens la première année et deux l’année suivante. Les partenaires conventionnels étaient également tombés d’accord sur un paiement à l’acte et non plus sous forme de rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp), comme pour les autres entretiens et les bilans de médication. Les nouvelles séances de négociations qui ont démarré jeudi 23 janvier visaient cette fois à établir le niveau de rémunération de ces accompagnements. Et pour le moment, les positions sont assez éloignées. L’Assurance maladie propose de payer aux pharmaciens un forfait de 60 euros pour les trois entretiens de la première année et un second de 30 euros pour ceux de l’année suivante. « C’est insuffisant », estime le président de la FSPF, Philippe Besset, qui évalue, lui, le montant à 120 euros pour la première année et à 60 euros pour la seconde.
La condition de l'exercice coordonné
Autre sujet encore en discussion : la volonté de l’Assurance maladie de conditionner la réalisation de ces entretiens (et donc leur rémunération) à la participation de l’officinal à une structure d’exercice coordonné. Philippe Besset n’y est pas opposé, mais, pointe-il, « comment les pharmaciens qui ne disposent pas encore de telles structures dans leur environnement vont-ils pouvoir s’engager dans ces accompagnements ? ». Afin de ne pas les décourager, tout en incitant à l’exercice coordonné, le président de la FSPF propose la mise en place d’un système de primes pour ceux participant, par exemple, à une communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) ou à une équipe de soins primaires (ESP). Pour trancher toutes ces questions, les partenaires conventionnels ont prévu de se retrouver le 4 février.