Comme malheureusement prévu, les choses s'accélèrent. Pour pouvoir faire face à l'épidémie de Covid-19 qui s'étend de jour en jour sur le territoire, l'État a décidé de prendre une série de mesures fortes pour tenter de réduire la vitesse de propagation du virus et éviter un engorgement du système sanitaire. Fermeture de tous les lieux d'enseignement jusqu'à nouvel ordre, interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes ou encore aide aux entreprises ont été ainsi annoncées par le président de la République et le Premier ministre. Pendant ce temps, tout les professionnels de santé restent fortement mobilisés à l'instar des pharmaciens d'officine qui souhaitent pleinement jouer leur rôle ainsi que le révèle une enquête réalisée par la FSPF auprès de plus de 6 500 d'entre eux.
Déjà plus de masques
Concernant les masques antiprojection qui doivent être distribués aux professionnels de santé libéraux par les pharmaciens, seuls 5 % de ces derniers attendent encore d'être livrés des 10 boîtes provenant des réserves de l'État mais près de la moitié affirme avoir déjà écoulé les stocks reçus et 80 % confirment avoir d'ores et déjà besoin d'un réassort. Le président de la FSPF, Philippe Besset, a rappelé lors d'une conférence de presse organisée le 12 mars que ces masques ne pouvaient en aucun cas être délivrés aux patients, même munis d'une prescription médicale. Il s'est par ailleurs félicité du fait que plus de 9 pharmaciens sur 10 ont tracé la distribution de ces masques dès le début alors qu'aucune consigne claire sur ce point ne leur avait été donnée.
Irréprochables
Sur le sujet épineux des gels ou solutions hydroalcooliques, ils sont 96,5 % à affirmer ne plus en disposer d'aucun, mais plus de la moitié sont tout à fait prêts à en fabriquer eux-mêmes. Un ratio « amplement suffisant » selon Philippe Besset, qui pointe les capacités limitées de production des composants nécessaires à leur réalisation par les laboratoires. Le président de la FSPF a par ailleurs rappelé que ce sont les pharmaciens qui ont demandé les premiers l'encadrement des prix des solutions et gels hydroalcooliques en insistant sur le fait qu'il fallait « que l'on garde la confiance des Français ».