Les préparateurs font partie de l’équipe officinale. Sauf qu’ils ont été oubliés des dispositifs exceptionnels mis en place pour les soignants. Du coup, ils ne peuvent bénéficier ni de masques ni du système de garde organisé pour les enfants des personnels indispensables à la gestion de la crise sanitaire. Un état de fait contre lequel s’insurge le président de la FSPF, Philippe Besset. Après avoir averti de cette situation injustifiée le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur le plateau de CNews le 17 mars, celui-ci vient de solliciter également le ministre de la Santé. Dans un courrier adressé à Olivier Véran le 19 mars, Philippe Besset explique que « compte tenu des missions qui leur sont dévolues, cette différence de traitement est non seulement injustifiée mais inadmissible ». Les préparateurs sont « comme les pharmaciens d’officine, en contact quotidien avec des personnes porteuses du virus, et à ce titre exposés, un certain nombre de patients présentant des symptômes à l’officine », souligne-t-il, ajoutant que dans les 21 000 officines françaises, « il n’existe pas de différence objective de conditions de travail entre pharmaciens titulaires, adjoints ou préparateurs en pharmacie pouvant justifier une attribution préférentielle de masques ». « L’absence d’une partie de l’équipe officinale pourrait avoir des conséquences dramatiques pour le fonctionnement des officines de pharmacie », prévient le président de la FSPF. Dans ce contexte, il demande donc au ministre de la Santé d’inclure les préparateurs en pharmacie non seulement sur la liste des professionnels de santé susceptibles de bénéficier de masques de protection issus du stock national, mais aussi dans celle des professionnels pouvant accéder au dispositif de garde d’enfants.