Depuis le début du confinement, l’activité des officines est en net recul, de 25 % à 30 %. Dans ce contexte économique inédit, le gouvernement entend soutenir les pharmacies, et les professionnels de santé libéraux en général, afin qu’ils résistent à la crise. Une ordonnance prévoyant des mécanismes de compensation est en préparation. Dans ce cadre, le directeur général de l’Assurance maladie, Nicolas Revel, a été chargé par le ministre de la Santé de mener des discussions avec les professionnels concernés, dont les pharmaciens. Rien n’est encore stabilisé, mais la réunion qui s’est tenue le 21 avril, a permis d’y voir un peu plus clair sur les modalités envisagées.
Un acompte début mai
La date retenue pour commencer à observer les pertes d’activité est le 15 mars et un premier acompte devrait être versé début mai. L’aide moyenne accordée par l’État pour supporter les charges fixes des officines pendant la période pourrait s’élever à 4 500 euros pour une baisse d’activité de 20 % sur un mois complet. Cette indemnité servira également à récompenser le travail supplémentaire effectué par les pharmaciens pendant la crise sanitaire. « Il ne s’agit pas d’une négociation conventionnelle, mais j’approuve la proposition de mécanisme compensatoire présenté par M. Revel, je suis prêt à la signer », indique Philippe Besset, président de la FSPF. Pour lui, elle répond aux deux objectifs attendus par son syndicat : permettre à la médecine de ville et aux pharmacies de reprendre leurs activités après la crise malgré la situation économique catastrophique rencontrée actuellement, tout en reconnaissant les missions de santé publique demandées aux officinaux pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. « Ma priorité est que les pharmacies tiennent debout », assure Philippe Besset.