La défiance envers la vaccination a la vie dure. Tandis que les Français étaient appelés à rester chez eux pour éviter d’être infectés par le SARS-CoV-2, plus d’un quart d’entre eux affirmaient que si un vaccin contre ce nouveau coronavirus devenait disponible, ils ne l'utiliseraient pas. C’est l’un des principaux enseignements d’une enquête en ligne réalisée entre les 27 et 29 mars par des chercheurs français appartenant au projet Coconel (Coronavirus et confinement), dont les résultats ont été publiés le 20 mai dans The Lancet. « Le profil social des répondants réticents est encore plus préoccupant », relèvent les auteurs de l’étude. Ce refus du vaccin est en effet plus répandu chez les personnes à faibles revenus (37 %), qui sont généralement plus exposées aux maladies infectieuses, chez les jeunes femmes âgées de 18 à 35 ans (36 %), qui jouent un rôle crucial dans la vaccination des enfants, et parmi les personnes âgées de plus de 75 ans (22 %), dont le risque de développer une forme grave de la maladie est plus élevé, expliquent-ils.