Dans un récent communiqué, l'Académie nationale de médecine souligne qu'en dehors des effets classiques de la vitamine D, comme prohormone responsable de l'absorption intestinale du calcium et de la santé osseuse, celle-ci a « aussi des effets non classiques. En particulier, elle module le fonctionnement du système immunitaire par stimulation des macrophages et des cellules dendritiques ». Et, écrit l'Académie, « elle joue un rôle dans la régulation et la suppression de la réponse inflammatoire cytokinique à l'origine du syndrome de détresse respiratoire aigu qui caractérise les formes sévères et souvent létales de Covid-19 ». La société savante ajoute qu'« une corrélation significative entre de faibles taux sériques de vitamine D et la mortalité par Covid-19 a été montrée ».
« Mesure simple, peu coûteuse et remboursée »
En conséquence, l'Académie « confirme sa recommandation d'assurer une supplémentation vitaminique D dans la population », déjà énoncée dans un rapport en 2012, et « recommande de doser rapidement le taux de vitamine D sérique chez les personnes âgées de plus de 60 ans atteintes de Covid-19 et d'administrer, en cas de carence, une dose de charge de 50 000 à 100 000 UI qui pourrait contribuer à limiter les complications respiratoires ». Par ailleurs, chez les moins de 60 ans, dès la confirmation du diagnostic de Covid-19, elle recommande « d'apporter une supplémentation en vitamine D de 800 à 1 000 UI/jour ».
L'Académie rappelle que « l'administration de vitamine D par voie orale est une mesure simple, peu coûteuse et remboursée par l'Assurance Maladie ». Elle précise toutefois que « la vitamine D ne peut être considérée comme un traitement préventif ou curatif de l'infection due au SARS-CoV-2 », mais qu'« en atténuant la tempête inflammatoire et ses conséquences, elle pourrait être considérée comme un adjuvant à toute forme de thérapie ».