Si plus de 13 % d’entre vous pensent que les changements induits par la crise du Covid-19 pour le métier de pharmacien d’officine sont inéluctables, vous êtes plus de 62 % à les appeler de vos vœux, mais sans trop y croire. L’immense majorité souhaite avant tout que leur travail fasse l’objet d’une plus grande considération de la part des pouvoirs publics et que leur rôle de professionnel de santé à part entière soit enfin reconnu.
Davantage d'interprofessionnalité
Outre un déploiement accru de l’interprofessionnalité et un renforcement des missions d’éducation sanitaire et de prévention en général, vous revendiquez également une plus grande valorisation de vos actes pharmaceutiques, un rôle étendu dans la vaccination et le dépistage, mais aussi une « mise en lumière des différents services rendus gratuitement (livraison, conseil, écoute, disponibilité...) » ainsi qu’un « développement de la rémunération “à l’honoraire” » plutôt qu’en Rosp « dont le calcul est incontrôlable ». L’un de vos objectifs est clairement de devenir moins tributaires des baisses de prix et davantage rémunérés sur vos compétences. Du côté des plus pessimistes qui pensent que rien ne changera (20,4 %), on fustige la vision hospitalo-centrée de l’administration qui ne voit le pharmacien que comme une « variable d’ajustement » du système de soins.