Alors que l’objectif d’un lancement avant la fin de l’année ne semblait guère plausible il y a encore quelques mois, les mastodontes du secteur n’écartent désormais plus cette éventualité. C’est notamment le cas d’AstraZeneca dont le directeur général, Pascal Soriot, a déclaré fin mai qu’il n’était pas dénué de sens de penser qu’un ou même plusieurs vaccins pourraient être disponibles très prochainement. Un optimisme partagé par Albert Bourla, le directeur général de Pfizer, qui a même évoqué la fin du mois d’octobre comme date potentielle de lancement de son vaccin dont les essais cliniques sont actuellement réalisés en partenariat avec l’allemand Biontech.
Quinze milliards de doses…
De son côté, la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA) tempère les ardeurs et rappelle que la production et la distribution d’un tel vaccin dans un temps si court suppose d’arriver à surmonter des obstacles gigantesques. Le premier d’entre eux est relatif au nombre de doses nécessaires pour vacciner la totalité de la population mondiale, soit un peu plus de 15 milliards. Une quantité astronomique qui pose un autre problème d’ordre logistique puisque chaque produit devra être conditionné dans un flacon de verre et que la capacité industrielle actuelle de toute la planète n’y suffira pas. Vous avez dit défi ?