Pour la FSPF, qui s’était opposée au principe de la dispensation adaptée dès le début des négociations, cet avenant insinue que « les pharmaciens surchargent les délivrances ! Ce principe est insultant pour la profession ». Ce texte, paru au Journal officiel du 29 mai, indique que « dans le respect de la prescription médicale, et uniquement pour les traitements dont la posologie peut varier en fonction des besoins du patient pendant la durée de la prescription, le pharmacien peut adapter la dispensation ». En pratique, depuis le 1er juillet, « sur présentation d’une ordonnance à posologie variable, vous avez la possibilité de tracer les lignes "sous délivrées" en saisissant le code DAD (code traceur par ligne) en fin de facturation », explique la FSPF qui, malgré ses réserves, invite les confrères « à effectuer ce topage afin de montrer à tous que nous pratiquons déjà naturellement, et très majoritairement, cette régulation des délivrances ». Au final, ajoute le syndicat, ces déclarations massives n’auront donc aucune incidence sur les volumes dispensés et la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) qui lui est attachée ne se déclenchera jamais. De plus, pointe la FSPF, la baisse d’activité liée à l’épidémie de Covid-19 n’est pas prise en compte par les signataires ce qui va fausser l’estimation des quantités de médicaments délivrés entre 2020 et 2021. Cerise sur le gâteau, l’Assurance maladie n’a toujours pas communiqué sur le lancement de ce dispositif et tous les éditeurs de logiciels de gestion de l’officine (LGO) n'ont pas encore eu le temps d'intégrer les modifications nécessaires, preuve pour la FSPF, d’une « impréparation dans toute sa splendeur ».
Dispensation adaptée : premiers couacs en vue
La dispensation adaptée est entrée en vigueur le 1er juillet, comme le prévoit l’avenant n° 20 à la convention pharmaceutique signé par l’Uspo et l’Assurance maladie en février dernier.
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3 Juillet 2020