Fruit de l’initiative de la Fédération internationale de l’industrie du médicament (IFPMA), le Fonds d’action contre l’antibiorésistance qui est officiellement né le 10 juillet 2020 commence déjà à se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions : mettre sur le marché d’ici à 2030 entre deux et quatre nouveaux antiobiotiques. Pour ce faire, plus de vingt entreprises pharmaceutiques de premier plan prévoient d’investir plus de 1 milliard de dollars avec le soutien de futurs partenaires (sociétés philantropiques, banques de développement et organisations multilatérales). L’objectif est de combler les déficits de financement des phases de développement d’antiobiotiques.
Réformes et mesures incitatives
Si 700 000 personnes succombent tous les ans dans le monde des conséquences de l’antibiorésistance, les projections les plus alarmistes prévoient qu’elle pourrait entraîner le décès de 10 millions de personnes chaque année à l’horizon 2050. Les industriels membres du Fonds enjoignent d’ores et déjà les décideurs politiques de tous les États à adopter des réformes économiques, y compris au niveau des remboursements, ainsi que des mesures incitatives « pour revitaliser le marché des antibiotiques et stimuler les investissements pérennes en recherche et développement » de ces molécules.