Dans son rapport annuel d'activité mis en ligne le 5 novembre, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique un total de 1 504 signalements enregistrés pour 2019, ce qui constitue un nouveau record, après celui de 2018 qui culminait à 871 signalements. Cela confirme une accélération de l'augmentation des risques de tensions et de ruptures depuis 2017. L'ANSM rappelle que son action se concentre sur les médicaments essentiels, ceux d'intérêt thérapeutique majeur (MITM) et « ceux dont l'indisponibilité peut entraîner un risque de santé publique ». Exemple : la mitomycine C dans le traitement du cancer de la vessie, pour laquelle l'Agence a restreint l'utilisation à six indications prioritaires après que le laboratoire Kyowa Kirin Pharma France a annoncé une rupture totale en mai 2019. Dans le détail, 19 % des signalements effectués en 2019 (soit 275) ont concerné des médicaments pour le système nerveux, 15,5 % (340 signalements) des médicaments pour le système cardio-vasculaire et 13,6 % (111 signalements) des références agissant sur le système digestif et le métabolisme. La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2020 prévoit la constitution par les laboratoires d’un stock de sécurité pour chacune de leurs spécialités destinées au marché national.
Triste record
72 %
C'est la hausse spectaculaire des signalements de risques de tensions d'approvisionnement et de ruptures de stocks de médicaments entre 2018 et 2019.
6 Novembre 2020