La forte circulation sur notre territoire des variants du SARS-CoV-2, notamment de l'anglais qui représente désormais la moitié des nouvelles contaminations, nécessite la réalisation d'opérations de criblages pour définir quelle souche est à l'origine de chaque infection. Comme l'a expliqué Philippe Besset, le président de la FSPF lors de son Afterwork hebdomadaire du 25 février, « notre demande était de pouvoir réaliser ce second prélèvement, alors que le patient est toujours présent dans l’officine, pour le transmettre au laboratoire dans le cadre d’un protocole établi entre les deux structures ». Le problème est que l'Assurance maladie refusait jusqu’à présent le remboursement de ce second prélèvement en pharmacie en raison d’un mot manquant dans le texte réglementaire.
Feu vert de la DSS
Dans les faits, « le pharmacien était autorisé à pratiquer ce prélèvement, mais uniquement dans un laboratoire, un centre de dépistage ou un cabinet médical. Il fallait juste préciser qu’il avait également le droit de le pratiquer à l’officine, ce qui semble parfaitement logique », note Philippe Besset. Finalement, la Cnam a demandé l’autorisation à la Direction de la Sécurité sociale (DSS) qui lui a assuré que le texte allait être modifié pour rajouter « à l’officine » et que sans attendre la parution de ce texte, elle pouvait déjà autoriser les remboursements.
Facturation concomitante
Ce prélèvement pour criblage « sera facturé en code PMR au tarif de 9,62 euros afin de le différencier du test antigénique qui est lui à 9,6 euros », indique le président de la FSPF, qui enjoint tous les officinaux « à se rapprocher des laboratoires pour que ces derniers leur fournissent notamment les kits de prélèvement ». À noter que ce second prélèvement pourra être facturé en même temps que le test antigénique, sur une ligne à part. Dans le cas où le laboratoire refuserait d’établir cette convention avec les officines de son territoire, « il faudra alors que le patient se rende au laboratoire pour faire réaliser ce prélèvement, ce qui est clairement dommage car cela empêchera d’isoler au plus tôt un patient positif », prévient Philippe Besset.