« Problèmes d'approvisionnement », « lancement désordonné », « départ au ralenti » : toute la semaine, la presse locale et régionale a mis en avant des témoignages de pharmacies toujours dépourvues d'autotests. Pourtant, le feu vert à leur commercialisation en officine dès lundi 12 avril a bien été donné par un arrêté paru au Journal officiel. De son côté, Philippe Besset, président de la FSPF, a assuré lors du point d'actualité hebdomadaire organisé en live par le syndicat le vendredi 16 avril que « les grossistes répartiteurs sont approvisionnés en autotests. Ils ont des stocks et de quoi répondre aux demandes des pharmaciens, qui peuvent donc tous commander ». Il a exclu d'emblée toute problématique de rupture de stocks, la demande en autotests étant « faible » en cette période de confinement où écoles, collèges et lycées sont fermés. Par ailleurs, les stocks vont augmenter puisque « de plus en plus de fournisseurs arrivent sur le marché », a-t-il encore précisé.
Qui, pourquoi, comment ?
Dans la stratégie de dépistage gouvernementale, les autotests « viennent en complément » des tests RT-PCR et des tests antigéniques réalisés par les libéraux, a observé le représentant syndical, insistant sur le fait que les autotests s'adressent aux « plus de 15 ans sans symptômes ». S'il y a des symptômes, le pharmacien doit donc faire un test antigénique par prélèvement nasopharyngé. Il a aussi rappelé l'importance de la récurrence de ces tests, utiles lorsqu'ils sont réalisés deux fois par semaine. Vendus quasi-exclusivement par boîtes de 5 qu'il n'est pas possible de déconditionner, ils devraient être bientôt disponibles à l'unité. Le tarif de ces tests est réglementé (6 euros l'unité) et sera dégressif à partir du 15 mai. Tous les pharmaciens bénéficient d'un prix de cession unique fixé à 4,70 euros par test jusqu'au 15 mai. Seuls les aidants à domicile peuvent bénéficier d'une prise en charge par l'Assurance maladie.