Les chiffres présentés lors de la dernière réunion de l'observatoire du suivi de la rémunération officinale mis en place entre les partenaires conventionnels de la pharmacie d'officine font état d'un léger mieux entre 2019 et 2020. Mais si la rémunération a progressé de 1 % entre ces deux exercices, passant de 6 685 à 6 751 milliards d'euros, c'est en grande partie dû aux « rémunérations Covid » (distribution des masques aux professionnels de santé et pratique des tests antigéniques) qui pèsent à hauteur de 160 millions d'euros. Ainsi, comme l'a rappelé Philippe Besset, président de la FSPF, lors de son point d'actualité hebdomadaire, le chiffre de la rémunération conventionnelle de 2020 « aurait dû être en chute du fait de l'avenant n° 11 mais ne l'a finalement pas été en raison des apports de rémunération liés à la Covid ». Bien que cette progression de la rémunération soit conjoncturelle, Philippe Besset estime que c'est bel et bien cette augmentation annuelle (de l'ordre de 60 millions d'euros) « qui est nécessaire aux officines pour maintenir le pouvoir d'achat des titulaires et des salariés et faire face à l'augmentation des charges ». Le président de la FSPF veut d'ailleurs en faire « un cap qui nous servira à nous projeter dans l'avenir » au moment de négocier une nouvelle convention qu'il appelle de ses vœux.