C'est un travail de synthèse important qui a été réalisé par la Haute Autorité de santé (HAS) en partenariat avec la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF), le Groupe de pathologie infectieuse pédiatrique (GPIP), le Collège de la médecine générale (CMG) et les sociétés savantes concernées. L'objectif : aider les professionnels de santé à sélectionner les molécules antibiotiques les plus adaptées aux pathologies de leurs patients et réduire la durée du traitement au minimum nécessaire. En ligne de mire, la lutte contre l'expansion de l’antibiorésistance. Chaque année en France, ce sont 125 000 patients qui développent une infection liée à une bactérie résistante et plus de 5 000 qui en décèdent.
Des fiches détaillées et une version synthétique
Sur le site de la HAS, dix-neuf fiches sont donc à la disposition des « professionnels de santé de premier recours » que sont les médecins généralistes, pédiatres de ville, gériatres et pharmaciens, mais aussi des autres médecins spécialistes, des internistes, des sages-femmes et des chirurgiens-dentistes. Elles sont respectivement consacrées à la cystite simple, à risque de complication ou récidivante de la femme, la colonisation urinaire et la cystite chez la femme enceinte, l'otite moyenne aiguë purulente de l'adulte et de l'enfant, la pyélonéphrite aiguë de la femme, la rhynopharingite aiguë et l'angine aiguë de l'adulte et de l'enfant, la sinusite de l'adulte et de l'enfant, la diverticulite aiguë sigmoïdienne non compliquée, l'impétigo, les abcès cutanés, les dermohypodermites bactériennes non nécrosantes (DHBNN) chez l'adulte et l'enfant, les furonculoses, le traitement guidé de l'infection par Helicobacter pylori chez l'adulte, le traitement probabiliste de l'infection par Helicobacter pylori chez l'adulte, les urétrites et cervicites non compliquées.
Pour faciliter la consultation des recommandations, une fiche synthétique supplémentaire est également disponible, sous un format adapté à une utilisation au comptoir.
La particularité des recommandations présentées dans ces document tient à l'expression des durées de traitement : à chaque fois, un nombre précis de jours est indiqué. Selon la HAS, le fait d'indiquer des durées de traitement « qui ne soient plus mentionnées sous forme d'intervalles étendus » permet d'aider à « restreindre l'exposition aux antibiotiques et [à] lutter contre les résistances bactériennes ».