Dès le 15 octobre, notamment pour inciter à la vaccination, les tests antigéniques et RT-PCR ne seront plus remboursés. Mais pour éviter que cette fin de la gratuité ne fasse remonter en flèche les contaminations, le ministère de la Santé étudie, en concertation avec les syndicats d’officinaux, plusieurs pistes pour préserver la vocation principale des tests : détecter les cas positifs et les isoler. Ainsi, Philippe Besset, le président de la FSPF, exposait ce 10 septembre dans son live du vendredi, les différentes pistes de travail étudiées par le ministère afin qu'une partie des tests reste tout de même remboursée.
Première solution envisagée, qui « tient la corde » selon Philippe Besset, « laisser les personnes libres de la raison, du motif pour lequel ils veulent faire un test antigénique ou PCR, en pharmacie ou en laboratoire ». En d'autres termes, si un patient se présente comme étant symptomatique ou cas contact, il sera dépisté gratuitement, comme avant. Mais si son test est négatif, il n'obtiendra pas de QR code valant pass sanitaire. Et si une personne, non vaccinée, se présente « pour avoir un pass activité, elle devra payer 25 euros ».
Décision attendue mardi
Autre solution envisagée : laisser au pharmacien ou au biologiste le soin d'apprécier la situation, « de savoir si la personne nécessite un test, si elle est symptomatique ou cas contact », auquel cas elle ne paye pas, ou si elle vient pour un test de confort, payant donc, pour aller au restaurant par exemple. « Cette solution met une pression un peu plus forte sur les professionnels », analyse Philippe Besset, « mais c'est aussi notre rôle d'assumer, un peu comme pour les Trod angine, le choix de savoir s'il y a symptômes ou pas, remboursement ou pas… » Troisième piste, qui semble être la moins privilégiée, celle d'une consultation médicale préalable pour avoir droit au remboursement. Elle risquerait d'engorger les cabinets médicaux et de retarder la détection précoce du virus.
La décision sur ces modalités pratiques d'accueil et d'orientation des patients à l'officine devrait être rendue mardi 14 septembre. En attendant, Philippe Besset a très chaleureusement remercié les pharmaciens massivement mobilisés tout l'été pour ces tests ainsi que pour la vaccination : « Félicitations aux confrères pour avoir tenu ce rythme infernal. » Selon lui, c'est « grâce aux pharmaciens [que] le pays a évité un nouveau confinement ».