Quelle meilleure occasion que la Journée mondiale des pharmaciens, le samedi 25 septembre, pour lancer la campagne commune des industriels de l'automédication (Nères, ex-Afipa), des syndicats de pharmaciens (FSPF et Uspo) et des étudiants (Anepf) pour sensibiliser le public à la place stratégique du pharmacien dans le parcours de soins ? Stratégique, parce qu'elle est la toute première étape de ce parcours en cas de pépin de santé. Trop souvent encore, dans un contexte de pénurie de médecins, les gens voient les urgences comme la seule option. Or, « le rôle du pharmacien est bel et bien de prendre en charge, d'orienter dans le parcours de soins », insiste Philippe Besset, président de la FSPF. « Dans de nombreux cas, nous avons à orienter vers le médecin pour une prise en charge d'une pathologie que nous soupçonnons. Dans d'autre cas, nous sommes là pour accompagner un patient qui a déjà un peu fait son autodiagnostic, le guider et peut-être lui délivrer le produit en donnant le conseil approprié. D’autres fois, enfin, nous soulageons ses symptômes en lui délivrant des médicaments qui sont à notre disposition », ajoute-t-il.
Capitaliser sur les actions menées pendant la crise
« Nous voulons déclencher un réflexe. Que les gens se disent, face à un problème : allons en parler à notre professionnel de santé de proximité, le pharmacien », résume Antoine Bon, vice-président de Nères. Et de souligner l’importance que les officinaux ont acquis durant la crise de la Covid : « Les pharmaciens d'il y a dix-huit mois ne sont plus ceux d'aujourd'hui. Nous sommes sur une vague de reconnaissance du travail de l'ensemble de l'équipe officinale, car tout le monde a été touché par l'engagement des pharmaciens-héros durant cette crise ». Pour Philippe Besset, « il s'agit, un peu comme dans le modèle américain du Think Pharmacy First, de bien faire comprendre que l'officine est le premier lieu de soins non programmés de la ville ».
Atteindre tous les patients
Concrètement, cette campagne se matérialise par des affiches dans les pharmacies (à télécharger ici et ici) mais aussi, pour atteindre les personnes qui les fréquentent peu, d'importantes actions de communication sur les réseaux sociaux. « Nous ciblons plus particulièrement les jeunes mamans, qui privilégient plutôt la consultation médicale, ou les plus de 55 ans en zone rurale », explique Luc Besançon, délégué général de Nères, qui confie qu'une part conséquente des 100 000 euros de cette première partie hivernale de la campagne (de septembre à février) a été allouée à la visibilité sur les réseaux sociaux. Vidéos, témoignages de pharmaciens, quiz sur les maux de l'hiver, articles, « Ma pharmacie, mon conseil santé », se décline aussi sur un site internet : Ma-pharmacie-mon-conseil-sante.fr.