C'est un trafic qui fait l'objet de 400 enquêtes en cours avec une centaine d'interpellations déjà réalisées, sachant que les peines de prison encourues peuvent grimper jusqu'à 5 ans. Le dossier est d'autant plus complexe que les faux pass se font souvent avec la complicité de vrais médecins ou infirmières. Dans le contexte sanitaire de la 5e vague et de la menace omicron, le ministre de la Santé a déclaré à l'Assemblée nationale le 15 décembre que son gouvernement travaillait à l'instauration d'un « système de repentis ». Olivier Véran juge que « l'urgence est sanitaire » et qu'il faut que « quelqu'un qui bénéficierait d'un faux document puisse se mettre en règle et qu'il y ait abandon de poursuites ». Le lendemain, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a promis, sur France 2, que l'État serait « indulgent » envers les détenteurs de faux pass sanitaires décidés à se faire vacciner. Olivier Véran a également exhorté les malades hospitalisés titulaires d'un document falsifié à le dire aux médecins car « la prise en charge n'est pas la même ». Le décès d'une femme de 57 ans le 10 décembre à Garches a cruellement révélé ce problème.
falsification
110 000
C'est le nombre de faux pass sanitaires qui seraient actuellement en circulation dans l'Hexagone.
17 Décembre 2021